Marco Motta est anthropologue, chercheur senior (boursier FNS) de l'université de Neuchâtel.

 

Marco Motta mène actuellement une recherche financée par le FNS sur le passage à l’âge adulte et l’impact des conditions d’accueil sur la santé des mineurs non accompagnés. Avant cela, dans le cadre d’une recherche postdoctorale, Marco Motta était affilié aux Universités de Johns Hopkins à Baltimore, de Toronto et de Berne. Entre 2016 et 2021, il a mené des recherches en Haïti sur les modes informels de régulation des conflits et les violences politiques vécues dans la vie ordinaire.

 

Sa thèse de doctorat, soutenue à l’Institut des sciences sociales de Université de Lausanne en 2016, porte sur le compagnonnage entre les humains et les esprits dans les milieux urbains défavorisés de la capitale de Zanzibar. Le projet visait à saisir l’art de la vie avec les esprits dans ses dimensions à la fois esthétique, éthique et thérapeutique. La thèse a donné lieu au livre : Esprits fragiles. Réparer les liens ordinaires à Zanzibar (2019, BSN Press).

 

Simultanément à ses recherches de terrain, Marco Motta s’intéresse à l’épistémologie et l’histoire des sciences humaines, en particulier aux relations entre anthropologie, philosophie, art et littérature. Il est l’éditeur du livre Living with Concepts: Anthropology in the Grip of Reality (2021, Fordham University Press). En 2009, il a fondé le Groupe Anthropologie et Théâtre avec qui il a édité et publié le livre Des Accords équivoques. Ce qui se joue dans la représentation (2013, BSN Press).

 

Depuis 2009, Marco Motta fait dialoguer l’anthropologie avec la philosophie, l’art et la littérature. À partir de ses recherches empiriques immersives et de diverses expériences dans le monde de la performance, il a développé des compétences qui pourront être mises à disposition du projet. Ses expériences avaient déjà donné lieu à une collaboration avec Mathieur Bouvier et Loïc Touzé dans le cadre du projet Pour un atlas des figures, auquel il a contribué activement. Sa fréquentation continuelle des artistes (acteurs/trices, musiciens, dramaturges, danseurs/seuses, peintres, photographes, illustrateurs et designers) et les outils philosophiques (en particulier l’esthétique de Wittgenstein et de Cavell) qu’il a acquis au fil du temps lui ont permis de repenser sous un angle nouveau les rapports entre l’action humaine, l’expérience, l’apprentissage et les formes de vie.