Mathieu Bouvier
France
Docteur en philosophie de l’art, Mathieu Bouvier est chercheur associé aux UR Art des images et art contemporain et MUSIDANSE, équipe Danse, geste et corporéité, Université Paris 8. Depuis 2010, ses recherches ont pour principal lieu d’étude le studio de danse, et les nombreux nombreux ateliers professionnels et pédagogiques qu’il y partage avec Loïc Touzé , Yasmine Hugonnet, Rémy Héritier, Mylène Benoit, Vincent Dupont, DD Dorvillier, etc.
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En 2016 il obtient un contrat doctoral de l’Université Paris 8 (EDESTA) pour mener une thèse de doctorat en art sous la co-direction de Catherine Perret (philosophie) et Isabelle Launay (histoire de la danse). Dans cette thèse intitulée Les intrigues du geste, pour une approche figurale du geste dansé, et soutenue en 2021 au Centre national de la danse, il développe les outils théoriques permettant de penser le geste dansé, sa fabrique et sa réception comme une intrigue figurale.
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En 2016 et 2017, il dirige avec Loïc Touzé à la Manufacture, haute école des arts de la scène de Lausanne, un programme de recherche soutenu par l’Irmas et la Hes.so sur « le travail de la figure » en danse et en art. Rassemblant une quinzaine de chercheur.ses et d’artistes, ce programme donne lieu à la création du site internet Pour un atlas des figures, plateforme contributive pour la recherche en art. En participant à la revue Corps-Objet-Image du TJP de Strasbourg (2015-2017) il rencontre Alice Godfroy, Jérémy Damian et Julien Bruneau. Avec Alice Godfroy, il co-pilote la seconde édition de l’Improvisation Summer School en 2022 sur les îles Lérins (Cannes).
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Dans le dernier chapitre de sa thèse, il élabore une approche comparative des jeux spéculatifs développées par Lisa Nelson (Tuning scores) et Loïc Touzé (danses mantiques), au regard des “intrigues de la voyance” qu’y proposent ces artistes. Il ouvre alors une perspective nouvelle à ses travaux, en direction des pratiques performatives qui permettent de faire une expérience figurale de la danse au moyen du jeu et des agentivités trans-individuelles.
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En 2021, il a mené avec Loïc Touzé, la chorégraphe Myriam Gourfink et l’anthropologue des techniques Carole Baudin une expérience fructueuse dans la cadre d’un projet d’innovation pédagogique auprès des élèves ingénieur.es de l’école ARC Ingénierie - Hes.So de Neuchatel. Ce projet, intitulé Mise en corps technique a permis de vérifier la valeur émancipatrice du travail de la corporéité dans les apprentissages.
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